implication et réflexivité d’une didactique intégrée au liban
Notre travail de recherche s’articule autour des influences réciproques entre l’arabe langue première et le français langue seconde dans le cadre d’une didactique intégrée. Il a pour ambition de lézarder les contreforts d’un enseignement mono-disciplinaire en jetant une passerelle langagière apte à optimiser l’apprentissage de l’élève libanais. Suite à une étude des états de lieux, (questionnaires enseignants et élèves) et aux pré-tests écrits réalisés, nous avons élaboré deux séquences qui partent de la sémiotique textuelle et qui se conçoivent dans un esprit unificateur. La préparation d’une séquence sur le journal en EB7 et la nouvelle en EB8 était une opportunité pour rapprocher les objectifs et les méthodologies de travail. L’architecture commune aux séquences respecte une progression en spirale et divise le travail en tâches. Les quatre compétences s’y trouvent en plus de certaines activités métalinguistiques. En aval de ces séquences didactiques, une évaluation en compréhension écrite a été faite en arabe et en français. L’analyse des résultats a montré un changement dans les représentations ainsi qu’une avancée de la classe expérimentale par rapport à la classe témoin dans les deux disciplines : la mise en place de la DI a permis une amélioration du rendement des élèves et a montré en même temps qu’il s’agit d’un travail de longue haleine, qui ne pourra pas se limiter à une seule séquence, ni à une initiative personnelle. Les résultats ont également montré que plus sa mise en application se fait tôt, plus les résultats sont meilleurs : les élèves n’auraient pas encore cumulé autant de faiblesse et de lacunes. De plus, en l’exposant le plus possible à des activités d’observation, de comparaison entre les différentes structures linguistiques et d’analyse, l’apprenant acquiert petit à petit ces stratégies de travail et les développe d’une année à l’autre. (Résumé de l’auteur)