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Le propos de cette contribution n’est pas de poser la professionnalisation de l’université en objet de réflexion ni de montrer en quoi la Didactique du Français peut être considérée comme une discipline professionnelle ou à vocation professionnalisant. Comme elle est née d’un questionnement épistémologique sur ce qui rend possible l’identification du discours universitaire scientifique comme objet descriptible à la fois dans ses enjeux cognitifs et sa matérialité linguistique ou discursive, elle vise plutôt à élucider en quoi l’orientation utilitariste de la recherche en Didactique du Français pèse sur l’intelligibilité scientifique de la discipline, la sélection ou l’étiquetage des savoirs, leur mise en forme (ou mise en texte) et leur diffusion en contexte universitaire. La réflexion tentera en premier lieu d’expliciter les limites de l’inscription du discours universitaire de recherche dans les démarches FOU/FOS. En vue de mieux saisir les liens entre la maîtrise du Français et celle de recherche à l’université, seront explicitées en second lieu quelques hypothèses fondatrices de l’objet qui convergent vers une approche plus pragmatique des usages de la langue en contexte universitaire. L’article proposera, en dernier lieu, une analyse qualitative de certaines difficultés des étudiants en écriture universitaire de recherche à travers un corpus exploratoire de mémoires de Master en Didactique du Français, l’enjeu étant d’y repérer, à titre programmatique, des problèmes scripturaux récurrents envisagés en lien avec l’identité épistémologique de la discipline, la nature ambivalente ou éclectique de son discours scientifique, le statut des scripteurs en tant qu’apprentis-chercheurs ou chercheurs néophytes en situation de formation à et par la recherche, les modes d’entrée dans l’écrit et la fonctionnalité des normes institutionnelles ou académiques afférentes à l’écriture de recherche à l’université. (Shamaa)